Tête première dans la recherche

Ce que la vie m’amène au vol ces jours-ci, outre l’observation des oiseaux affamés par la dernière bordée de neige et que je peux observer par la fenêtre de ma chambre, ce sont de nombreuses lectures d’articles et d’écoutes de vidéos de penseurs, sociologues et philosophes, dans le cadre de ma maîtrise.

Ma directrice de recherche m’avait mise sur la piste du vitalisme l’an dernier, mais après avoir survolé quelques textes, j’avais mis l’idée de côté. Puis, la semaine dernière, ma cousine Catherine avec qui je clavardais m’a dit à propos de ce blogue qu’elle trouvait que c’était un bel exemple de vitalisme… Je me suis donc repenchée sur le sujet et depuis trois jours, je lis et j’écoute.

À la fin du mois de mars, je dois faire une présentation dans le cadre de mon cours de troisième année, la production de savoir en étude des pratiques, et dans cette présentation je dois (dans la mesure du possible) nommer mon univers conceptuel. Deux approches, l’une sociologique et l’autre psychologique rejoignent vraiment beaucoup mon expérience de la maladie, il s’agit de la résonance de Harmut Rosa pour la sociologie, et de l’importance du sens de Viktor E. Frankl pour la psychologie. Mais il me semblait qu’il manquait quelque chose. Un temps j’ai pensé que c’était l’expérience de la joie pensée par le philosophe Spinoza, mais je pense plutôt qu’il s’agit en fait du vitalisme critique théorisé ces dernières années par Frédéric Worms. La joie est présente et bien présente dans mon parcours, mais elle traverse les expériences de résonance, de sens et de « vitalité », tout comme le travail intellectuel, les pratiques sorcières, l’importance des Autres et de l’environnement dans ma vie.

C’est vraiment passionnant de pouvoir se pencher comme ça sur une expérience aussi transformatrice que la maladie! Ça permet de m’en détacher, de l’observer de l’extérieur, mais aussi de lui donner un sens. C’est sans compter l’activité intellectuelle tout-à-fait nécessaire à ma santé mentale!

  • L’oiseau qui s’empiffre de graines de millet et de beurre d’arachide et un pic mineur

6 réponses à “Tête première dans la recherche”

  1. Tes écris sont toujours intéressant.ils nous font découvrir divers aspect de la maladie. Et tu réussie en en parler de façon détachée . Tu m’impressionnes! 🌸

  2. On ne peut imaginer ce qu’est un traitement de chimiothérapie, et les complications qui peuvent arriver. Caroline t’es récits sont explicites, ils nous aident à comprendre les différentes facettes . Continue ton beau travail..

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