Du nouveau et du vieux

Le nouveau. Le nouveau c’est donc ce nouveau traitement que j’ai reçu jeudi dernier (c’est déjà presque du vieux!) Tout s’est super bien passé. J’ai reçu la visite de la pharmacienne qui m’a bien expliqué les effets secondaires. Le seul que j’ai eu mis-à-part l’habituelle fatigue, ce sont des douleurs musculaires/articulaires, un peu comme si j’avais été courbaturée d’avoir fait un exercice que je n’aurais pas fait depuis cinq ans. C’est ce que je connaissais de l’immunothérapie, peu d’effets secondaires, et j’avoue que ça fait mon affaire! Pas que j’en ai jamais eu tant que ça. De ce côté j’ai toujours été plutôt chanceuse, même avec la chimio.

C’est un peu spécial ce traitement par contre, parce que comme je l’écrivais quand j’ai eu la nouvelle, c’est un de mes oncologue qui a fait des démarches auprès de la compagnie pharmaceutique pour me le procurer. Cette immunothérapie a été au départ créée pour soigner les cancer de peau, et au fil des recherches, les scientifiques ont réalisé que ce traitement était aussi très efficace pour d’autres cancers. Il a été approuvé pour mon type de cancer, au Canada, le 25 mars dernier. Mais comme au moment de la demande de mon médecin l’approbation n’avait pas été conclue, je fais parti d’un programme dit « de compassion » de la dite pharmaceutique.

J’ai bon espoir que ça fonctionne!

Dans les nouveautés, il y a aussi ces deux oiseaux que j’ai pu observer à la maison pour la première fois: le jaseur d’Amérique et la paruline des ruisseaux (en plus du bruant chanteur que je voyais souvent mais que je n’avais pas encore identifié). Et ce ne sont pas les oiseaux des photos évidemment! C’est vraiment du bonheur de les entendre chanter, de les voir voler et interagir les uns avec les autres. Et c’est à ce temps-ci du printemps que c’est le plus vivant avec le temps des amours et l’arrivée du beau temps!

Et pour le vieux (qui est quand même aussi un peu nouveau), il y a la poursuite de la recherche, mais surtout le début de la rédaction. J’ai donc décidé de commencer la rédaction de mon mémoire mercredi le 4 mai. Aujourd’hui j’ai vu ma mère (que je n’avais pas vue depuis la mi-février), demain je vois mon amie Geneviève (que je n’ai pas vue lors de son anniversaire la semaine dernière) et mercredi, ça y est, je plonge! J’avoue que j’ai un peu le trac. Ça fait quatre ans que je suis dans ce processus, deux ans avec cette question de recherche (qui s’est un peu transformée depuis quand même): Comment vivre avec une maladie chronique potentiellement mortelle? Et le titre de mon mémoire jusqu’ici sera Saisir la vie au vol Herméneutique d’une expérience existentielle (un synonyme d’herméneutique pourrait être interprétation).

Et j’ai mis le projet de doctorat sur la glace pour un temps. La première co-directrice que j’avais en tête m’a demandé de parler à la deuxième co-directrice que j’ai en tête avant de prendre une décision, et la deuxième co-directrice que j’ai en tête veux voir mon projet doctoral (un document de 10 à 15 pages qui explique ce que je compte explorer dans mon doctorat), document que je n’ai pas écrit parce qu’il n’est pas exigé dans le programme qui m’intéresse. Donc, j’ai dû réfléchir à mes priorités. Et ma priorité c’est de terminer la rédaction de mon mémoire de maîtrise cet été. Je vais donc m’avancer un peu dans ce travail pour au moins en voir l’orientation plus clairement (ne serait-ce que ma capacité de travail à chaque jour). J’y reviendrai donc dans deux, trois semaines, quand tout sera plus clair.

• L’oiseau sur les photos est une paruline noir et blanc que j’ai eu la chance d’observer pour la première et seule fois l’an passé. Une as du camouflage!