Primecoches, tussilages et pissenlits

Je ne sais pas trop quoi écrire aujourd’hui. J’ai eu ma première dose de mon nouveau traitement en immunothérapie qui s’est bien déroulé. Presque pas d’effets secondaires sinon un peu de fatigue et de courbatures.

Il fait beau. Magnifiquement beau, je dirais même. Le ciel est d’un bleu sans nuage, les oiseaux chantent et grattent le sol à la recherche d’insectes à se mettre dans le bec. J’ai vu pour la première fois un jaseur d’Amérique et une paruline des ruisseaux la semaine dernière et j’étais bien excitée! Dans le monde de l’ornithologie on parle de lifer. Le lifer, ou primecoche en français, c’est l’oiseau (ou l’animal) qu’on voit pour la première fois de sa vie. J’avais beaucoup cette idée en tête l’an passée quand je photographiais les oiseaux. Je voyais évidemment souvent les mêmes, puis Hop! Un petit nouveau montrait le bout de son bec. Je pense entre autre à la paruline noire et blanche que j’ai posté ici la semaine dernière. J’étais vraiment heureuse de l’apercevoir pour la première fois cette petite. Une sensation jubilatoire! Quand j’ai perçu le jaseur d’Amérique j’ai ressenti exactement la même chose. Comme un petit kairos dans le fil de ma journée, un moment où le temps se suspend. Où Chronos peut aller se rhabiller.

Pour apercevoir ces moments, il faut se garder l’ouverture du temps, au moins quelques fois par semaine. Question de se relier à se qui nous compose en parti : l’espace et le temps.

J’ai entamé l’écriture de mon mémoire aussi la semaine dernière. J’étais mûre, comme me l’a dit Marie-Christine dans un commentaire sur facebook. Huit pages en deux jours. Je me suis auto-donné une petite tape sur l’épaule! Je n’avais pas d’objectif clair de rédaction. J’espérais finir de rédiger ce chapitre, du moins sa première version, avant mon prochain traitement qui a lieu jeudi de cette semaine, mais bon… je suis en avance. Yé! J’ai envoyé ce chapitre à Danielle, ma directrice de recherche, cet avant-midi, après quelques petites corrections supplémentaires.

Il fait beau et chaud. Je suis dans la balançoire pour écrire ceci. J’entends les oiseaux; les tussilages et les premiers pissenlits sont joyeusement sortis. Je parlais avec Aude qui vit à Bordeaux plus tôt dans la journée. Elle me disait que chez elle il fait chaud. Très chaud et très, très humide. Anormalement pour ce moment de l’année. Et c’est comme si cette anormalité jetait une ombre sur les printemps à venir…

9 réponses à “Primecoches, tussilages et pissenlits”

  1. Quelle belle plume tu as … tu as un très beau vocabulaire, riche et coloré … toujours agréable de te lire 🫶

  2. Bravo pour l’écriture de ton mémoire, je suis certaine que ça se passera bien., oui tu peux te donner une petite sur l’épaule tu réussis ce que tu avais comme projet., tu restes toujours positive! J’ai toujours hâte de te lire,

  3. Bonjour Caro ! Une très belle plume c’est vrai ! Je viens d’apprendre un nouveau mot : tussilage ! Je viens d’aller voir la définition dans mon dictionnaire Robert et je comprends maintenant ! J’aimerais savoir si tu es sur Facebook et si oui, est-ce que je pourrais devenir ton amie Facebook ? À moins que nous ne le soyons déjà ?

    Je te souhaite encore de beaux moments aujourd’hui à écrire et à regarder vivre les oiseaux, ils ont beaucoup à nous apprendre ! J’aime bien faire de l’ornithologie moi aussi… Bonne journée ensoleillée !

    Isabelle

      • Merci Caroline ! Oui, j’ai changé de compte Facebook car j’avais perdu mon mot de passe il y a plusieurs années ! Je vais aller accepter ta demande d’amitié de ce pas… Bonne semaine ensoleillée !

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